Virtualisation des actionnaires
Cupidité des courtisans
Il est incontestable que, depuis des siècles, l’entreprise est au cœur de la production de richesses, et que les succès des entreprises ont amélioré de manière considérable les conditions de vie de nos sociétés, occidentales dans un premier temps, et de nombreux autres pays plus récemment. Chacun peut mesurer ce que notre existence doit à la longue chaine d’entrepreneurs et d’inventeurs qui l’ont façonnée, ce que nos structures étatiques, nos systèmes sociaux, culturels, d’éducation, doivent à la productivité croissante des entreprises. Chacun peut d’ailleurs mesurer l’énergie que mettent des milliards d’humains à tenter de nous rejoindre[1].
Mais, comme nous l’avons vu, cet inéluctable progrès a profondément modifié nos comportements . Au-delà de ce constat, nous voudrions examiner ici ses conséquences au sein même de l’entreprise.