Exposition photo cultures du monde

A la demande de la MJC, le club photo a réalisé une exposition de quelques photos précisément légendées, encadrées et tirées sur Canson Infinity Edition Etching Rag 310g/m2. Cette exposition est restée du 4 février au 24 mars 2025 dans la salle du moulin Soliman Pacha.
exp Espagne L’origine, comme les caractéristiques, des peuples celtes sont encore discutées : sans doute venus d’Europe centrale, ils auraient été refoulés vers les côtes...
L’origine, comme les caractéristiques, des peuples celtes sont encore discutées : sans doute venus d’Europe centrale, ils auraient été refoulés vers les côtes atlantiques par l’expansion des romains et des peuples germaniques. On les dit créatifs, courageux et festifs, avons-nous hérité de leur tempérament ? En tous cas, de leurs langues aux figures légendaires du Roi Arthur ou de Merlin l’Enchanteur, des paysages tourmentés aux traditions préservées, les nations celtiques, qui s’égrènent de l’Ecosse au nord à la Galice et aux Asturies au sud, en passant par l’Irlande, le Pays de Galles, les Cornouailles, l’Ile de Man et la Bretagne, continuent de captiver notre imagination et de nous connecter à un passé lointain.
Parmi les éléments d’un patrimoine culturel commun figure la cornemuse. D’abord instrument pastoral puis militaire, aujourd’hui associée aux fêtes et aux danses, elle est l’un des emblèmes de ces contrées celtes qui lui ont chacune donné un nom particulier. Ce sonneur en costume galicien traditionnel fait résonner sa « gaita gallega » au pied des magistrales falaises de la plage des Cathédrales, près de Saint Jacques de Compostelle.
exp Nathan DECOLLE - Pour l'exposition - 1 Une célébration purement traditionnelle s'est déroulée juste à côté de chez nous, sur Lyon. Une cinquantaine de personnes se sont réunies pour célébrer un...
Une célébration purement traditionnelle s'est déroulée juste à côté de chez nous, sur Lyon. Une cinquantaine de personnes se sont réunies pour célébrer un mariage interculturel. Fidèles aux traditions de leurs cultures, les jeunes époux firent une entrée triomphale, portés par les chants et les danses de leurs familles. Pour témoigner de leurs origines, les jeunes époux se sont échangés leurs parures respectives : le marié marocain s'est drapé d'un candou comorien et coiffé d'une kofia brodée, tandis que la mariée comorienne s'est parée d'une takchita marocaine. Les festivités, embellies par le twarab, une musique traditionnelle comorienne, ont accueilli des tablées d'Orient typiques : tajines, méchouis délicatement rôtis, samoussas croustillants, et mets parfumés au lait de coco et à la banane plantain.
exp F2003-NAJ14012_1 Frontière nord de la Namibie avec l’Angola, le long de la rivière Kunene L’ethnie Himba, forte de 10 à 15 000 personnes est un peuple d’éleveurs dont...
Frontière nord de la Namibie avec l’Angola, le long de la rivière Kunene
L’ethnie Himba, forte de 10 à 15 000 personnes est un peuple d’éleveurs dont l’existence est entièrement tournée vers les soins du troupeau, souvent composé de plusieurs centaines de bêtes. L’habitat est fait de petites huttes coniques en terre. Les villages (kraal) sont implantés près des points d’eau nécessaires au bétail et se déplacent éventuellement en fonction des pâturages et des ressources en eau. Le feu au centre du village symbolise la communication avec les ancêtres et ne doit jamais s’éteindre car ceux-ci sont le lien avec le dieu Mukuru.
Les femmes, qui n’ont pas accès à l’eau pour leur toilette, se couvrent la peau d’un mélange d’ocre, de cendres et de beurre qu’elles baratent dans des calebasses suspendues. En outre, elles se parfument chaque jour au-dessus de fumigations faites à partir d’herbes et d’écorces. Elles sont uniquement vêtues d’un pagne en cuir, parfois complété d’une couverture sur les épaules au petit matin. Leur coiffure indique leur statut : tresse vers l’avant pour les enfants, vers l’arrière pour les filles à marier, nattes enduites d’argile après le mariage. La coupe en biseau des incisives est un élément clé de leur esthétique.
Les hommes disposent du pouvoir politique et spirituel mais la transmission, du troupeau en particulier, est matrilinéaire.
Pour les Himbas, le passé se situe devant, puisque visible, et l’avenir derrière, puisqu’inconnu.
La fréquentation touristique croissante depuis les années 2010 et les déplacements vers la ville voisine d’Opupo menacent cependant l’originalité de cette culture.
exp F2005-MADA0815-047_1 Au bord de la N7 qui relie Tananarive à Tulear, la découverte, en 1998, du plus gros gisement mondial de saphirs, attire, en quelques semaines, des dizaines de...
Au bord de la N7 qui relie Tananarive à Tulear, la découverte, en 1998, du plus gros gisement mondial de saphirs, attire, en quelques semaines, des dizaines de milliers de malgaches et d’étrangers, abandonnant tout pour cet eldorado. Très vite des acheteurs sri lankais ou thaïlandais s’installent pour exploiter cette misère. Les conditions d’exploitation et d’hébergement sont catastrophiques. En 2008, au cœur de la crise, le gouvernement malgache interdit l’exportation de pierres non taillées. Le coup d’état de 2009 aggrave la situation. La ré-autorisation de l’exportation en 2010 ne rétablira pas totalement la situation. Aujourd’hui 30 000 habitants travaillent ici dans des conditions épouvantables, bien que quelques compagnies installées aient essayé de sécuriser un peu les exploitations. L’enseigne de l’hôtel est un exemple typique de la réactivité de tout petits entrepreneurs malgaches à une demande et de l’humour des malgaches vis-à-vis de leur malheur.
exp F2005-MADA0817-026 Sur les hauts plateaux, les liens avec les ancêtres sont très forts et les défunts ne rejoignent le monde des ancêtres qu’après une très longue période et la...
Sur les hauts plateaux, les liens avec les ancêtres sont très forts et les défunts ne rejoignent le monde des ancêtres qu’après une très longue période et la tenue des cérémonies appropriées telles que le famadihana.
C’est ainsi que les ossements peuvent être déplacés dans les tombeaux en fonction des réponses de ces ancêtres aux demandes des vivants.
Mais, régulièrement, à période fixe (environ 7 ans), sur demande d’un ancêtre à un vivant ou à d’autres occasions, on procède au « retournement des morts ».
Une grande fête est préparée, le défunt est prévenu et le jour venu, on extrait ses ossements du tombeau, on remplace son suaire par un suaire neuf (sur la photo, linge blanc, sur une caisse en bois contenant les ossements, en haut à gauche). On partage une immense fête (festin, danse, alcool …) et on ramène le défunt au tombeau après la fête.
Le coût de ces fêtes et des problèmes sanitaires limitent aujourd’hui la fréquence de ces retournements.
exp F2008-DSD_5501 Le Barotseland est un ancien royaume, intégré en 1964 à la Rhodésie du Nord, devenue indépendante sous le nom de Zambie. Son autonomie initiale s’est fortement...
Le Barotseland est un ancien royaume, intégré en 1964 à la Rhodésie du Nord, devenue indépendante sous le nom de Zambie. Son autonomie initiale s’est fortement réduite jusqu’à le renommer en Province Occidentale et des mouvements indépendantistes sont permanents depuis, d’autant que l’investissement de la Zambie dans cette province est très faible. La province, qui se trouve près du Zambèze, est composée pour une grande partie de plaines inondables et le peuple lozi, comme son roi (le litunga qui n’a qu’un rôle honorifique mais dispose de 2 palais), migre, vers la fin du mois d’avril, des zones inondables vers les zones plus élevées.
Si la langue officielle de la Zambie est l’anglais, le peuple lozi parle aussi (et surtout) une langue bantoue. Il est principalement chrétien avec une forte coloration de religions traditionnelles. Les activités principales sont l’élevage, la pêche et la culture du maïs. Les déplacements sont principalement effectués en pirogues et le regard masculin est très admiratif du courage des femmes !!!.
En 2008, les déclarations irresponsables du président sud africain Mbeki avaient provoqué une terrible épidémie de sida en Zambie (plus de 20% de la population touchée, plus de 50% d’orphelins dans les écoles primaires)
Aujourd’hui 63% de la population gagne moins de 1.9 $ PPA par jour.
exp F2008-DSD_6658 A la frontière de la République Démocratique du Congo et de la Tanzanie, la Zambie possède une petite partie au sud du lac Tanganyika, le plus long lac du monde...
A la frontière de la République Démocratique du Congo et de la Tanzanie, la Zambie possède une petite partie au sud du lac Tanganyika, le plus long lac du monde (677 km), situé à une altitude de 775 m et contenant 18% de l’eau douce libre de surface du monde. Les peuples Tabwe et Lungu, qui parlent une langue bantoue, vivent essentiellement de la pêche d’une petite sardine d’eau douce appelée kapenta (limnothrissa miodon). Compte tenu de la saisonnalité de sa pêche, des villages temporaires sont installés sur les rives du lac. La pêche est une pêche nocturne, les nuits sans lune, où quatre petites barques munies de lampes à kérosène posées sur l’eau (progressivement remplacées par des LED depuis) rabattent le poisson vers les filets d’une barque plus grosse disposée à 50 m. De violentes tempêtes agitent régulièrement le lac, empêchant la pêche ou provoquant même des accidents. Le poisson est ramené au matin, distribué entre les familles, et mis à sécher à même le sol pour 1 à 2 jours, parfois salé (1 tasse de poisson séché salé contient les protéines nécessaires à une famille pour la journée). Des usines de conditionnement peuvent acheter du poisson frais, pour le commercialiser tel quel ou le congeler. La pêche est à la limite des capacités du lac et constitue la ressource principale de ces populations.
La zone est très proche de la frontière avec la République Démocratique du Congo dont elle subit parfois les contrecoups.
exp F2012___30969 Elias Masuka dans sa cuisine - 75 ans, aveugle, porteur d’une poche urinaire, en attente d'opération - 2 épouses - conseiller général ZANU PF (élu pour la...
Elias Masuka dans sa cuisine - 75 ans, aveugle, porteur d’une poche urinaire, en attente d'opération - 2 épouses - conseiller général ZANU PF (élu pour la première fois en 1992), violences électorales avérées.
Le Zimbabwe, ancienne Rhodésie du Sud (nommée ainsi parce qu’elle avait appartenu à l’homme d’affaires Cecil Rhodes) fut un pays agricole riche et prospère. C’est un pays très majoritairement chrétien mêlé d’animisme. En 1965, les colons blancs obtiennent unilatéralement leur indépendance de l’Angleterre avec un régime très inégalitaire à leur profit. Après des multiples luttes et négociations, le Zimbabwe obtient son indépendance en 1980 sous la direction de Robert Mugabe du ZANU PF, de tendance marxiste. Une guerre civile éclate alors de 1980 à 1987, entre l’ethnie du président, les Shonas, et les ethnies de l’ouest Matabélés et Ndébélés. Un lent redressement du pays commence alors, accompagné d’un autoritarisme croissant du régime. Après une désastreuse réforme agraire qui exproprie les propriétaires agricoles au profit de proches du régime, le pays s’enfonce dans une dictature violente, une crise alimentaire et une crise économique qui amènera l’inflation à 231 000 000% en 2008. A 93 ans, après 37 ans de pouvoir, Robert Mugabe est renversé au profit de son vice-président, toujours au pouvoir aujourd’hui. L’inflation est redescendue à 107%, 40% de la population vit avec moins de 1.9$ PPA par jour. La sécheresse, la corruption, la violence et le sida conduisent aujourd’hui à ce que plus de 40% de la population souffre de sous-alimentation.
exp F2012___31638 province de Masvingo, Zimbabwe Famille Makushai, ethnie shona, fabrication de la rekweza, plat traditionnel à base de rapoko ( mil rouge ou éleusine coracana),...
province de Masvingo, Zimbabwe
Famille Makushai, ethnie shona, fabrication de la rekweza, plat traditionnel à base de rapoko ( mil rouge ou éleusine coracana), de dovi ( beurre d'arachide) et de nyivi (feuilles de plantes sauvages). Rungisai, la mère de famille, mélange les feuilles de nyivi et le beurre de cacahuètes, sur le feu traditionnel à bûches en étoile. Ce type de feu est extrêmement inconfortable et malsain, les fumées s’échappant dans la case. Les cours de stretching sont inconnus au Zimbabwe.
exp F2015___00310 L’Arunachal est l’un des 29 états de l’Inde, au nord est, à la frontière du Tibet, du Bhoutan de la Birmanie et de l’Assam. La Chine revendique la partie nord...
L’Arunachal est l’un des 29 états de l’Inde, au nord est, à la frontière du Tibet, du Bhoutan de la Birmanie et de l’Assam. La Chine revendique la partie nord du territoire, qu’elle a envahi en 1962 lors de la guerre sino-indienne, avant de se retirer en se déclarant victorieuse. L’état est toujours aujourd’hui très fortement militarisé et surveillé par l’Inde. C’est une région très montagneuse partant des basses plaines de l’Assam jusqu’aux frontières du Tibet, vers 7000 m d’altitude. Le relief himalayen fragmente ce territoire de moins de 100 000 km2 en une centaine d’ethnies et autant de langages. Quatre religions se partagent le territoire, chrétiens 30%, hindouistes 30%, bouddhistes 11% , Donyi-Polo (animistes) 29%.
Shergaon est peuplée de Shertukpens qui pensent descendre de Songtsan Gampo, empereur du Tibet au 7e siècle.
La scène photographiée se passe dans une école hindoue nationaliste, privée conventionnée, Vidyalaya (école) Vivekananda Kendra, proche du BJP et participant à l’hindouisation de la région. VVK possède 42 écoles en Arunachal. Vivekananda Kendra est un philosophe hindou du XIXe siècle sur lequel Romain Rolland (dont le portrait est affiché dans l’école) a écrit un livre. La fête des mères est un moment important où les mères sont révérées autant par leurs garçons que par leurs filles. C’est aussi l’occasion d’une lecture à haute voix des qualités de tous les élèves. La cérémonie dure plusieurs heures et la température de la pièce est de 1°C.Très peu de pères présents mais c'était le jour de la rencontre Inde-Pakistan de la coupe du monde de cricket !
exp F2015___01696 Chandar est un minuscule village de 109 habitants et 19 maisons, situé à 3000 m d’altitude en pays Monpa, ethnie proche des tibétains, principalement...
Chandar est un minuscule village de 109 habitants et 19 maisons, situé à 3000 m d’altitude en pays Monpa, ethnie proche des tibétains, principalement bouddhiste. La langue appartient au groupe tibéto-birman, sans forme écrite, et l’anglais est la langue officielle. 45% de la population est alphabétisée, l’élevage de yaks est l’activité principale du village.
Comme dans tout l’Arunachal, la population, majoritairement classée adivasi (autochtone) bénéficie d’une discrimination positive qui en fait une population (relativement) aisée. Cela lui permet « d’adopter », moyennant finance, des enfants de l’Assam beaucoup plus pauvres, chargés des basses tâches. Il est impossible de devenir citoyen de l’Arunachal, même par mariage, et les achats immobiliers, les locations de voitures ou d’appartement sont interdits aux étrangers qui sont donc dans des situations de dépendance totale. La jeune fille de la photo porte sur le dos un lourd bidon pour aller chercher l’eau. Elle et le jeune garçon sur les marches travaillent pour un couple de paysans âgés.
exp F2015___03704 Pangi est un village Adi Minyong de 127 habitants, à 480 m d’altitude, seulement relié au monde, comme plusieurs villages voisins, par un immense pont suspendu...
Pangi est un village Adi Minyong de 127 habitants, à 480 m d’altitude, seulement relié au monde, comme plusieurs villages voisins, par un immense pont suspendu en bambou sur le Siang (nom local du Brahmapoutre), puis un sentier de montagne d’une heure et demie. Il n’y a évidemment ni eau ni électricité dans ce village. Les trois langues sont l’abor, l’hindi et l’anglais. La famille Dorang cultive du riz, des oranges et récemment du gingembre et de la cardamone… Elle élève également des mithun (gayal ou bos frontalis)
Yapur prend régulièrement son dévidoir à laine pour endormir sa petite fille. Talem, son époux, titulaire d’un master de commerce international obtenu à Dehli, 2e de sa famille, doit rester au village pour s’occuper des parents. Nos prétentions à donner des leçons sur les droits de l’homme l’étonnent toujours : « comment traitez-vous vos anciens ? ».
Jour 20 21 sajama La Paz Conquise au XVIe siècle par les espagnols, la Bolivie acquit son indépendance en 1825 sous la conduite de Simon Bolivar qui lui a donné son nom. La suite fut...
Jour 20 21 sajama La Paz
Conquise au XVIe siècle par les espagnols, la Bolivie acquit son indépendance en 1825 sous la conduite de Simon Bolivar qui lui a donné son nom. La suite fut très chaotique, multipliant les coups d’états et les périodes militaires, les guerres contre le Chili et le Paraguay, qui privèrent la Bolivie de son accès à la mer. Che Guevara dans les années 1960 et la CIA dans les années 1960-1980 jouèrent également un rôle. Le premier président d’origine amérindienne, Evo Morales, fut élu en 2006 et améliora rapidement la situation des boliviens, surtout des populations amérindiennes de l’altiplano, après la nationalisation du pétrole, essentiellement brésilien.
Aujourd’hui, la Bolivie reste géographiquement, culturellement et politiquement divisée entre l’altiplano à l’ouest, à une altitude d’environ 4000 m, agricole et ouvrier, et la région de Santa Cruz à l’est, à une altitude d’environ 400 m, terre de grands propriétaires.
Les femmes aymara ou quechua de l’altiplano, souvent en tenue traditionnelle, sont familièrement désignées comme cholitas. Leur tradition rurale les distingue fortement des populations urbaines plus occidentalisées. La photo illustre cette différence.
Certaines cholitas occupent désormais des rôles importants dans la politique, les affaires et même la mode, une première école de mannequinat cholita ayant ouvert à La Paz. Elles sont maintenant un élément important de l’identité bolivienne.
exp 20181114__00328-300 Muang Ngoy Neua est un village d’environ 700 habitants de l’ethnie Lao Loum (lao des plaines, majoritaire au Laos), le long de la rivière Nam Ou, accessible...
Muang Ngoy Neua est un village d’environ 700 habitants de l’ethnie Lao Loum (lao des plaines, majoritaire au Laos), le long de la rivière Nam Ou, accessible uniquement par bateau.
Le village a été sévèrement touché durant la guerre civile des années 1953-1975.
Ce village comprend un ensemble scolaire complet (primaire, collège, lycée) avec un internat.
On voit ici le réfectoire. Chaque élève amène son bois et son riz (gluant) et en organise la longue cuisson : 2 à 4 h de trempage et 40 minutes de cuisson à la vapeur dans les paniers en bambou. L’internat a été construit par les habitants, qui ont amené chacun un peu de ciment.
exp 20191211__00094-31 Deuxième plus grande ville du Laos, l’ex Khanthaboury rassemble toutes les ethnies du Laos et profite de la proximité de la Thaïlande sur l’autre rive du...
Deuxième plus grande ville du Laos, l’ex Khanthaboury rassemble toutes les ethnies du Laos et profite de la proximité de la Thaïlande sur l’autre rive du Mékong. En 2005 la ville a été renommée Kaysone Phomvihane du nom du premier dirigeant communiste après la révolution de 1975, mais ce nom n’est guère populaire. La constitution laotienne stipule que « Les droits du peuple à être les maîtres du pays sont exercés (…) avec le Parti révolutionnaire populaire lao comme noyau dirigeant ».
Le That Ing Hang est le 2e temple bouddhiste le plus sacré du Laos. Il a sans doute été construit au XVIe siècle et restauré par les français en 1930. Bouddha s’y serait reposé (ing) en s’appuyant sur un hang (type d’arbre). Une relique de sa colonne vertébrale se trouverait dans le temple.
La fête du That Ing Hang, qui se tient en décembre, est un énorme rassemblement qui draine des foules de pèlerins de tout le Laos et des pays voisins. Il réunit des cérémonies religieuses, et un grand marché de produits en tous genres. D’innombrables compositions florales jaunes et orange (œillets et roses d’inde) sont disposées autour du stupa. Les femmes n’ont pas le droit d’entrer dans l’enclos du stupa et se tiennent à l’extérieur. Des milliers de pèlerins et d’officiels viennent faire des dons au monastère, de toutes natures : argent, aliments, riz cuit, bibelots, fleurs, friandises, bouteilles d’eau… Ils reçoivent ainsi des bénédictions, et améliorent leur karma pour entrevoir une existence future meilleure. Un speaker annonce en continu tout au long de la journée, les dons importants en espèces.
exp ERIC 20230425 NAMIBIE OMARURU SAN 5 Groupe de femmes San travaillant à la réalisation de bijoux en coquille d’autruche. Le peuple San et ses ancêtres les Bochimans, vécurent au moins 17 000 ans...
Groupe de femmes San travaillant à la réalisation de bijoux en coquille d’autruche. Le peuple San et ses ancêtres les Bochimans, vécurent au moins 17 000 ans dans un relatif isolement sur de vastes territoires de l’Afrique du Sud, du Botswana et de la Namibie actuelle. Peuples de chasseurs cueilleurs, ils se déplaçaient en petits groupes de 20 à 50 individus, en suivant les migrations saisonnières du gibier. Ils forment un des groupes ethniques de la Namibie parlant une langue dite « à clics ». On trouve de nombreux témoignages de leur passage et de leur histoire ancestrale au travers de gravures rupestres comme ici dans la région d’Omaruru où nous les avons rencontrés. Avec l’histoire de la Namibie et de ses nombreuses migrations de peuples venus de l’Afrique centrale, puis de l’arrivée au 20ème siècle des colons Allemands suivis des Afrikaners d’Afrique du Sud, le peuple San a vu son territoire se rétrécir. Progressivement ils ont été repoussés vers le désert du Kalahari, majoritairement situé au Botswana ou dans la bande du Caprivi au nord-est de la Namibie.