Archives par mot-clé : politique

La retraite de France

« Quand tu flottes dans une bulle, la bulle finit toujours par éclater. Et plus la bulle t’a emmené haut, plus la chute est douloureuse » (Malorie Blackman)

À en croire la rumeur publique, les français n’en peuvent plus, déprimés, anxieux, surmenés, exténués, ruinés. Tous les services publics manquent de personnels et de moyens ; les rémunérations sont dérisoires, le pouvoir d’achat en chute libre, les aides en tous genres ridiculement insuffisantes ; les conditions de travail sont intolérables, la précarité croissante, les rythmes harassants. La durée et l’âge actuel de la retraite insupportables (avant même la réforme) ne laissent aux rares survivants que la perspective d’une courte retraite en fauteuil roulant. Les taxes et impôts des autres sont scandaleusement insuffisants tandis les siens sont insupportablement excessifs.

Mais il existe aussi une autre réalité :

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Élections: vous êtes peut-être en colère

Vous êtes peut-être en colère, pour des raisons diverses ; et si vous n’aviez pas choisi l’un des finalistes au premier tour, le choix offert pour ce deuxième tour de scrutin accroit encore votre exaspération, et votre perplexité.

Pour autant, il faut bien choisir et la vie n’est qu’une succession de choix, souvent évidents, quelquefois difficiles, parfois tragiques[1]. Des choix qui parfois conditionnent votre futur…des choix qui faute d’être faits sont souvent des facteurs de ressentiment, voire d’échec.

L’élection de dimanche est l’un de ces choix.

Les candidats rivalisent de promesses, pour les jeunes, les vieux, les ruraux, les urbains…. Et vous savez tous que ces promesses ne sont pas l’essentiel et n’engagent que ceux qui les croient, que l’avenir se chargera sans doute de les rendre impossibles, inutiles ou inefficaces.

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Élections, le risque de l’optimisme ?

On peut concevoir pourquoi certains ont voté pour la droite : une recherche d’efficacité, de rigueur, de liberté économique, de remise en ordre des finances publiques, de restauration de la responsabilité individuelle et du courage, même si l’on peut regretter que ce soit au détriment la justice sociale.
On peut concevoir pourquoi certains ont voté pour le socialisme : une idée de justice, d’égalité, de liberté sociétale, de générosité, de collectif, d’un État juste contrôlant les pulsions égocentriques de chacun, même si l’on peut regretter que ce soit au détriment de l’efficacité. Continuer la lecture de Élections, le risque de l’optimisme ?

La démocratie c’est quand on gagne

Onze candidats ont choisi de tenter de convaincre le peuple français en participant à des élections dont ils ont accepté les règles.
A l’issue d’un scrutin dont aucun n’a dénoncé quelque irrégularité significative, le peuple français s’est exprimé.
Il a éliminé la droite de gouvernement parce qu’elle avait oublié que l’efficacité économique ne peut se construire sans un peu de justice sociale.
Il a éliminé les gauches parce qu’elles avaient oublié que la justice sociale ne peut se construire sans un minimum de réalisme et d’efficacité économique.
Il a éliminé les deux parce que toutes s’enfermaient dans des querelles internes intolérables plutôt que de s’intéresser aux problèmes réels. Continuer la lecture de La démocratie c’est quand on gagne

Fillon, quand un scandale peut en cacher un autre

Fin janvier, à moins de trois mois des élections présidentielles, après la clôture des différentes primaires, des révélations indiquent que François Fillon aurait salarié son épouse et ses enfants dans des emplois présumés fictifs entre 1998 et 2014. La justice ou l’histoire établiront si ces faits sont exacts, le droit dira s’ils sont légaux. S’ils sont réels et illégaux, souhaitons que la justice les sanctionne. S’ils sont réels, mais légaux, ils sont moralement inadmissibles. S’ils sont faux….
Mais il est un aspect de l’affaire que les médias n’abordent pas.

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Vers une domestication de l’homme ?

Depuis l’origine de l’histoire, des élites dominent les peuples par la contrainte, physique, légale, religieuse, économique, médiatique ou autre…contrainte souvent tolérée au titre des avantages induits, du poids de la tradition, voire même de la simple fatalité.

Et chaque fois que cette domination rend la situation intolérable à une partie des peuples, des révoltes ou des révolutions la font évoluer vers…un nouveau type de contraintes [1]!

Aujourd’hui, la prétendue égalité des chances et la démocratie imputent aux mérites de chacun sa propre situation[2]. Toute idée de domination, de contrainte ou d’inégalité devient donc inadmissible et chacun, indéfiniment insatisfait d’un sort toujours injuste à ses yeux[3], n’en finit pas de maudire les élites du moment coupables de sous-valoriser ses vertus. Continuer la lecture de Vers une domestication de l’homme ?

Discrédit des politiques et des médias, réflexions sur la transparence

Un ministre a fauté. De manière inexcusable et choquante.

Le désarroi du pouvoir semble total, la charge de l’opposition habituelle à défaut d’être normale: on ne manque pas une telle occasion d’oublier ses propres tourments. Continuer la lecture de Discrédit des politiques et des médias, réflexions sur la transparence